vendredi 16 août 2019

UNE SORTIE MÉDIATIQUE POUR EXPLIQUER LE RÔLE DE LA PHILOSOPHIE DANS LA SOCIÉTÉ

 

Dans la conception commune ou vulgaire, beaucoup estiment que la philosophie n'est qu'une spéculation, c'est-à-dire un discours théorique qui n'apporte rien à la communauté ou à la société. Dans un monde qui est en pleine mutation sur le plan technologique, économique, juridique ou scientifique,on estime souvent que la littérature ou, encore mieux, la philosophie n'a pas un grand rôle à jouer. Sur une invitation spéciale à l'émission Tribune du Savoir, animée par Éric Tanande à la télévision deuxième (TV2) à Lomé, nous sommes conviés à expliquer le rôle, la valeur et l'impact de la Philosophie dans la société. Il s'agit de MM. Atsu Ayefoumi, Dowoussou Kokou Etudo et de Batanissi Essomanam.

De formation philosophique à l'Université, le choix est porté sur nous, justement à cause de l'impact de notre leadership dans différentes contrées du pays et dans la sous-région. Il s'agit ici pour nous d'expliquer comment nous arrivons à faire ces exploits avec notre casquette de "philosophe", qu'on qualifie de nos jours de "dépassé ou non-pratique". Au cours de notre intervention, nous avons réussi à montrer que la philosophie est au carrefour de toutes les sciences en général et des sciences humaines en particulier. Pour cela, aucun domaine en science humaine surtout n'échappe au philosophe. 

La Philosophie est, dans sa posture actuelle, au centre des études portant sur les faits sociaux, les mutations sociales, économiques, juridiques et politiques, bref sur la vie en général. Elle aborde les questions liées à la pauvreté, à l'environnement, à la démocratie. Il faut donc estimer que la philosophie est idéalement normative. Elle se réclame comme étant le juge et le guide des autres sciences. Lorsque que la sociologie, l'anthropologie, et autres sciences, qualifiées de "dures" étudient les faits, elles les analysent et donnent des recommandations et pistes en fonction de faits étudiés.

 La Philosophie, quant à elle, reste au dessus en ce sens qu'elle élabore des théories et normes qui transcendent tous ces faits. Elle a une appréhension holiste de la vie en général et de la société en particulier. Lorsqu'elle élabore ces théories et normes, cela inspire ainsi les sciences humaines et même les autres sciences. Elles les approprient et les appliquent dans leurs différents objets d'études. Il faut dire que toutes les questions qui préoccupent l'humanité aujourd'hui a été d'abord des questions abordées et traitées par les philosophes. Ces questions sont abordées, soit un, deux ou plusieurs siècles avant. Les questions par exemple liées à la paix perpétuelle entre les États et peuples de la terre ont été déjà traitées dans son authenticité par des penseurs aux XVII et XVIII siècle avant leurs réelles naissances au XX siècle, après les deux atrocités qu'à connues le monde. 

Même chose aux questions liées à la justice mondiale, à la faim,aux partages des ressources,aux abus de la science, aux retombées des effets de la technologie sur l'espèce humaine,à la démocratie, à la séparation des pouvoirs, à la justice transitionnelle, aux droits de l'homme, aux droits des minorités, aux questions liées à la citoyenneté, au libéralisme économique, à la spécialisation du travail, à la protection de l'environnement, au respect de l'équité genre, à la robotisation de la société, au capitalisme, à l'éthique dans toutes ses formes et pleines d'autres. Les idées philosophiques deviennent une réalité dans la vie lorsqu'elles sont appropriées et incarnées par les décideurs politiques, les acteurs des institutions internationales,les gouvernements, les élus, les leaders d'opinions, les entrepreneurs, les autorités locales, régionales, sous-régionales,les scientifiques, les universitaires, les leaders religieux et autres. 

Bref, la Philosophie est la mère de toutes les sciences et donc toutes les préoccupations et aspirations humaines. Pour plus de curiosité, je nous invite à faire une lecture sur les penseurs et notions tels que : Kant et le projet de paix perpétuelle, Hans Jonas et la question du développement durable, Alain Renaut et la notion de la justice globale, Montesquieu et la question de la séparation des pouvoirs, Amartya Sen et la notion du bien-être, de la pauvreté, de l'approche par capabilité, Pogge et l'approche ressourciste, Charles Taylor et la question des minorités culturelles, Jürgen Habermas et la notion de la délibération publique, la discussion en démocratie, Axel Honneth et la théorie de la reconnaissance, John Rawls et la théorie de la justice, du libéralisme politique,Mohamadé Savadogo et la Philosophie engagée, Judith Butler et la question du genre, Martha Nussbaum: l'éducation dans les sociétés démocratiques contemporaines, la question des émotions, de la sympathie, Jacques Derrida et la question de la justice transitionnelle (commission vérité-justice-réconciliation, etc. 

 Pour plus d'information, visitez le blog : votreavenirgroupe1.blogspot.com  Mail: kokoudowoussou@gmail.com

 

vendredi 17 mai 2019

L'IMPACT DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SUR LES CARACTÉRISTIQUES SOCIO-ÉCONOMIQUES TELLES QUE LE GENRE, LA SANTÉ, LE NIVEAU D'ÉDUCATION ETC.

 


 Dans quelle mesure pouvons-nous estimer que le changement climatique peut affecter de différentes manières , des populations avec diverses caractéristiques socio-economiques telles que le genre, l'âge l'état de santé, le niveau d'éducation...? Voici quelques éléments de réponses que nous avons proposés au cours du One Planet Fellowship programme. Si nous estimons que les poblèmes socio-économiques (y compris les questions liées au genre) liés aux changements climatiques, l’agriculture, le changement climatique peuvent affecter de différentes manières, des populations avec diverses caractéristiques socio-economiques telles que le genre, l'âge l'état de santé, le niveau d'éducation, c'est pour montrer comment il y'a un rapport d'imbrication étroite entre l'environnement, la vie socio-économique, la santé, l'éducation, le genre... 

 En effet, la vie socio-économique est liée directement ou indirectement aux facteurs climatiques. Notons que l'environnement est l'ensemble du milieu constitutif du l'être humain. Si l'environnement est sain, l'homme est aussi sain, s'il est non sain, l'homme l'est aussi. La mauvaise exploitation des terrains, le mauvais usage des techniques culturales et autres, ont des répercussions sur la qualité de l'environnement et cela peut entraîner la rareté ou l'abondance des pluies, l'appauvrissement des terrains, la pollution de l'eau, la pollution de l'air, bref la dégradation des éléments constitutifs et constructifs de la vie humaine. 

Du coup on assiste à la faiblesse des productions des cultures qui influencent la vie socio-économique des hommes, vivants dans lesdites communautés. La pauvreté qui s'installe dans ces communautés agit directement ou indirectement sur l'éducation, la santé, les questions liées au genre, à la vie économique etc. Cela contribue au non accès aux soins primaires de santé,à la prolifération des Infections Sexuellement Transmissibles et du Sida, aux maladies pandémiques et endémiques, à l'accroissement du taux de mortalité, aux risques d'exposition aux maladies. La mauvaise exploitation de la nature par l'homme entraîne la pollution de l'environnement et cela cause d'énormes maladies telles le cancer de la peau, les problèmes respiratoires. Des niveaux élevés de pollution sont pathogènes pour le poumon et peuvent déclencher des poussées d'asthme, l'augmentation du risque de cancer et de poumon. La pollution atmosphérique augmente également le risque d'événements cardiovasculaires. La pollution de l'eau cause les maux de ventre, le cancer de la gorge, l'anémie, le choléra, la diarrhée, la gale, l'ascaridiase etc. 

En outre, on peut énumérer les problèmes de la faiblesse du taux de la scolarisation, des grossesses précoces en milieu scolaire, à la croissance excessive de la population, de la préférence de la gente masculine à la scolarisation au détriment de celle féminine, le déplacement excessif des populations, au phénomène de l'exode rurale qui bondit ensuite vers les problémes de l'immigration clandestine qui est un problème majeur pour l'Afrique de notre ère. Lorsqu'il y'a une croissance non contrôlée de la population, cela exige un surplus de mobilisation et d'exploitation de ressources et se faisant, on assiste à l'agression de la nature. La croissance non contrôlée de la population agit sur l'éducation, le milieu urbain, les politiques publiques, l'environnement, le changement climatique etc. Elle contribue à l'abattage anarchique des arbres, la pollution de l'air, à la surexploitation des ressources disponibles et peut créer de surcroît, les inégalités sociales et économiques qui justifient mieux le lien entre le changement climatique, l'agriculture, l'éducation, la santé. 

La qualité de l'environnement dans un milieu peut être à la base des facteurs répulsifs ou attractifs des populations dans ce milieu. Cela peut, sur le plan des facteurs attractifs,encourager la production et la productivité, promouvoir les échanges commerciales, animer la vie socio-économique du milieu, attirer l'attention particulière des investisseurs, fructifier les échanges économiques, attirer l'attention des acteurs politiques, faire attirer l'installation et la mise en place des infrastructures de base, accroître le niveau de scolarité, promouvoir l'autonomie financière des populations. Le facteur climatique agit directement ou indirectement sur toutes les couches de la vie sociale, économique et sanitaire. Un environnement sain contribue à une espérance de vie assez acceptable et de surcroît longue. 

Un milieu où l'environnement est sain attire par exemple les touristes, les échanges culturelles et du coup la croissance économique de la localité en particulier, et le pays en général. L'absence des arbres dans un milieu entraîne le réchauffement de ce milieu. Le déboisement entraîne alors le réchauffement climatique, l'érosion des sols et du coup, cela rend le milieu invivable et cela ne participe donc pas à une activité économique fiable et florissante. La biodiversité est donc un facteur primordial pour la survie de l'homme et de toutes les espèces sur notre planète. 

Il faut reconnaître qu'en dehors des analyses qu'on puisse faire sous l'angle scientifique sur l'impact du réchauffement climatique sur la vie des hommes, les analyses philosophiques, sociologiques et autres doivent aussi être prises en compte. Si la science analyse sous l'angle objectiviste,positiviste ou même déterministe, on ne doit pas oublier aussi les réalités analytiques sociologiques, anthropologiques qui influencent le quotidien de l'environnement. 

 

Kokou Etudo Dowoussou